Note : 8/10
A cinq ans, par jalousie et par provocation, Virgine a jeté son petit frère dans la poubelle de la cuisine. Sa mère y a vu la marque d'un caractère monstrueux, Virginie, elle, porte au plus profond d'elle-même le poids terrifiant de la culpabilité. Dès lors rien ne pourra rétablir la parole au sein de la famille où tout n'est qu'illusions.
J'avais découvert cet écrivain avec le roman la Reine nue et j'avais alors décidé de lire d'autres de ses ouvrages. Bien m'en a pris. A l'instar de la Reine nue, Casus belli est un roman polyphonique (procédé que j'adore) : à une différence près. Dans le premier, les différents protagonistes sont repérés par le chapitre qui porte leur nom ; dans le second, c'est au bout de quelques lignes que l'on devine qui parle (Virginie, le père ou la mère). Cette petite gymnastique n'est pas désagréable et ne freine pas la lecture. Ce qui est aussi intéressant, c'est de voir qu'une seule année sépare ce roman et que Casus belli préfigure la Reine nue dans sa construction.
Dans ce roman, il est question des rapports conflictuels entre la mère et la fille ; rapports qui rejaillissent sur le reste de la famille mais ce qui m'a le plus intrigué, ce sont les rapports de force entre les hommes et les femmes : les premiers sont dominés par des femmes avec une forte personnalité, qui ne leur laissent rien passer...
Je continue à apprécier le style d'Anne Bragance et ma découverte de cet écrivain continuera.
1 commentaire:
J'aime bcp ton billet, et j'ai vraiment hâte de découvrir cet auteur. Je suis preneuse de ce genre d'histoire
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