08/01/2008

Une odeur de gingembre

Titre original : The Ginger Tree
Auteur : Oswalf WYND (1913-1998), écossais
Note : 9/10


1903. Disant adieu à son adolescence écossaise, Mary Mac Kenzie embarque pour l'Orient. A Pékin, dans le queartier de sambassades, l'attend son futur mari, un homme dont elle ne sait rien. Vite, la jeune Mary étouffe sous le carcan des convenances politiques et conjugales. Eprise d'un officier nippon, bientôt enceinte de lui, rejetée par son mari, honnie par sa famille, méprisée par ses compatriotes, Marie devra fuir au Japon où l'attendront de nouveaux combats.

Roman lu dans le cadre du défi : le nom de la rose.

Ce roman décrit le parcours peu banal de Mary au travers de son journal intime et aux lettres qu'elle envoit à sa mère puis à une amie française. Ce procédé épistolaire permet de situer son quotidien sur une échelle mondiale.

Ce roman est ponctué de passages qui m'ont énormément plue :

L'évocation d'Edimbourg
qui m'a rappelé mon séjour dans cette (sublime) ville. C'est appréciable d'avoir en tête les lieux dont elle parle. Il y a aussi un chemin inverse entre l'auteur et Mary : Oswald Wynd est né à Tokyo et mort à Edimbourg, son héroïne est née à Edimbourg et... (le roman ne finit pas à la mort de Mary, libre à vous de penser où elle décède, j'ai ma petite idée...). La nationalité écossaise de l'écrivain est souvent présente dans le livre : la différence entre les prebystériens et les anglicans, le caractère des écossais,...

Sa séparation avec son fils m'a fait penser à l'opéra de Puccini, Madama Butterfly dans lequel l'héroïne abandonne son fils né d'une liaison avec un officier américian au profit de ce dernier.

La notion de l'éloignement : à une époque où une information peut faire le tour du monde en quelques secondes, il est notable de se rappeler que ce n'était pas le cas quelques années auparavant. L'éloignement se manifeste aussi dans l'appréhension d'événements. Ainsi la mort de François-Ferdinand, événement déclencheur de la Première Guerre Mondiale ne représente qu'un simple entrefilet dans un quotidien japonais.

Le titre du roman : dans le jardin que Mary cultive pousse un arbre à gingembre qui repousse après un incendie. Il est le reflet de l'héroïne : malgré les épreuves douloureuses qu'elle traverse, Mary continue à avancer. Je ne pense pas que l'évocation du gingembre soit anodine. Le roman se passe essentiellement au Japon et le gingembre mariné est un ingrédient quasi-primordial dans la cuisine nippone. Entre deux sushi et à la fin du repas, il est convenu de se rafraîchir le palais avec du gingembre mariné.

Je pourrais continuer à parler pendant des heures de ce roman. Si vous voulez être dépaysé et suivre le parcours d'une femme libre, n'hésitez pas : lisez ce roman !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement ca donne envie!!

Anonyme a dit…

J'ai lu ce livre il y a près de 10 ans et il m'avait beaucoup marqué. Il fait partie des livres qu'on n'oublie pas facilement.

freude a dit…

Le titre me plaisait déjà, et le contenu semble tenir la route, je le note !

Anonyme a dit…

Je note aussi... comme freude, le titre m'inspirait déjà et ton commentaire, encore plus!

Anonyme a dit…

j'ai également adoré ce livre ! une histoire de femme presqu'involontairement "libre" révélée par les farces de la vie !! passionnant et instructif côté histoire !!

Grominou a dit…

Ça a l'air bien!