Parution : 2008
Appréciation : ****
Alors qu'on annonce son retour triomphal, le virtuose Rémy Bonsecours, spécialiste de Mozart, meurt foudroyé sur la scène de la Salle Pleyel.
Denis Augain, journaliste au Monde de la Musique, est chargé, en tant que témoin privilégié du drame, de réaliser un grand reportage sur la vie de ce pianiste excentrique et génial. En dénichant un rébus musical laissé par Bonsecours dans une touche de son piano, il va réveiller une des plus grandes énigmes de l'histoire : la mort, en pleine force de l'âge, de Wolfgang Amadeus Mozart, dont la dernière oeuvre, le Requiem est reste inachevée.
Ce livre fut un régal pour la mélomane que je suis. Les références constantes à la musique classique m'ont comblée (j'aime quand un roman ouvre l'esprit en évoquant d'autres oeuvres culturelles). L'auteur ne s'est pas contenté pas de citer certaines oeuvres, il a remplacé la plupart des adverbes par des termes musicaux (par exemple, allegro) ; ce qui rappelle que le personnage principal de ce livre est la musique.
La façon dont l'écrivain parle de certaines oeuvres m'ont touchée. Il est souvent difficile de retranscrire par écrit ce que la musique peut procurer comme émotions et Luc Fivet l'a parfaitement réussi. Il m'a aussi donné envie d'écouter des oeuvres que je ne connais pas. J'aime quand un livre titille ma curiosité, me donne envie de découvrir d'autres oeuvres.
J'ai vite été emballée par le roman et je craignais la fin. Quand une oeuvre fictive lorgne du côté de la réalité historique, la fin est toujours à craindre (car trop souvent alambiquée). La fiction ne fait pas bon ménage avec la réalité. Heureusement, l'auteur n'est pas tombé dans ce travers et la fin ne se retrouve pas bâclée ou énigmatique...
Comme je l'ai déjà fait remarquer, la musique a une place importante dans le musique. L'enquête passe au second plan, étonnant pour un roman dit policier. Cela m'a donné comme impression que cette enquête était un prétexte pour rendre hommage à la musique classique et à ses plus grands compositeurs (Bach, Mozart, Beethoven, Haydn, Schubert).
En résumé, un très bon roman, toutefois, à réserver aux mélomanes pour apprécier à leur juste valeur toutes les allusions musicales.
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