Parution : 2010
Appréciation : **
Le marquis de Sade décède en décembre 1814, sa tombe au cimetière de Charenton sera ouverte en 1818, et son crâne passe dans les mains du docteur Ramon, le jeune médecin qui le veilla jusqu'à sa mort. Relique, le crâne roule d'un siècle à l'autre, incendiant, révélant et occupant le narrateur de ce roman.
C'est le titre du roman qui a titillé ma curiosité car les personnages sulfureux m'attirent quelque peu. Sur les 170 pages, les cent premières sont peu intéressantes : elles sont consacrées aux derniers jours du marquis alors que je m'attendais à suivre les périgrinations du crâne. L'intérêt débute à la centième page où le narrateur énumère les incidents qu'a provoqué le crâne suivant son possesseur.
Ce qui m'a fait sourire c'est le paradoxe de voir le crâne d'un athée convaincu devenir le fruit d'une superstition, d'une malédiction,... J'ai également souri à l'allusion du crâne de Yorrick (Hamlet, Shakespeare) : l'évocation d'un crâne en littérature renvoit-elle toujours à celui de Shakespeare ?
J'ai regretté que la part consacrée aux aventures du crâne soit si rapide et si peu étoffée, ce qui me fait qualifier ce roman de déception.
1 commentaire:
Je suis passée à côté de la référence de Shakespeare. Egalement intriguée par le titre du livre et bien sûr attirée par l’écriture de Chessex, je me suis moi aussi laissée tentée par ce roman. Peut-être as-tu raison? Je me suis moi aussi posé la question de la légende du crâne. Si tu veux jeter un oeil chez moi :
http://livresacentalheure-alcapone.blogspot.com/2010/06/le-dernier-crane-de-m-de-sade-jacques.html
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