Note : 8/10
Le lieutenant Guérin, exilé du 36 Quai des Orfèvres — après une sombre histoire mal élucidée — est installé aux Suicides, la corvée redoutée de la Judiciaire, flanqué d’un stagiaire, Lambert, qui passe pour un débile patenté auprès de tous ses collègues, qui ne lui font grâce d’aucune humiliation.
Quelque part en France, la maréchaussée débarque un jour dans le campement de John Nichols, un franco-américain, pour l’emmener à Saint-Céré où on lui apprend la mort de son ami américain, Alan Mustgrave. Elle est intervenue tandis qu’il s’écorchait en direct, sur la scène d’une boîte branchée du Paris underground, très cotée pour ses spectacles sado-maso.
Roman policier d'une excellente qualité : deux histoires parallèles qui finissent par se recouper, des personnages crédibles (pas de superflic) emprunts de réalisme ; un petit clin d'oeil à un thème de prédilection de la culture américaine : le complot... Autant d'ingrédients qui font de ce polar, une excellente lecture.
Je reconnais aussi un talent à l'auteur pour ses changements de rythme. Les différentes intrigues s'installent tranquillement. Le décor se met peu à peu en place. Proche de la résolution des intrigues, le rythme s'accélère : la lecture jusqu'à alors calme s'accélère brutalement sur quelques-pages puis le calme revient ensuite. Ces changements de rythme sont souvent fréquents dans les polars mais dans Fakirs, ils sont maniés avec une habilité peu commune.
En résumé, un excellent polar.
2 commentaires:
Excellent, chez un éditeur de polar en petite quantité mais très souvent de qualité
Ca semble réellement bien! J'aime bien ces histoires qui se recoupent!
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