Auteur : Carlos FUENTES (1928 - ), mexicain
Note : 4/10
Londres, en 1940, le chef d'orchestre Gabriel Atlan-Ferrarra monte la Damnation de Faust de Berlioz. Il rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Ines. Passion impossible qui ne connaîtra que deux rencontres, lors des deux représentations de Faust où Inez, devenue diva, chantera Marguerite.
Cette lecture fut un réel ennui. Je n'ai pas accroché au style de l'écrivain : les longues phrases du premier chapitre m'ont refroidie. Si ce roman n'avait pas été proposé par le blogoclub, je l'aurai abandonné en début de lecture. Les deux histoires entremêlées (celle d'Inez et d'une femme au temps de la Préhistoire) m'ont encore éloignée de l'histoire. Sur la quatrième de couverture, il est noté que le sujet de ces deux histoires est une réflexion sur le temps : le passé est un futur et le futur un éternel retour. J'ai trouvé cette démonstration confuse.
Le tableau n'est pas complètement noir : la mélomane que je suis n'est pas restée insensible à certains paragraphes sur le métier de chef d'orchestre. Ce dernier est le transmetteur, le conduit... il est au service du compositeur. Il ne doit pas trahir l'oeuvre, n'a pas le droit de se tromper. Cela étant, il suffit d'écouter différentes versions d'une même oeuvre pour se rendre compte de l'importance du chef d'orchestre. Une oeuvre suivant qu'elle est dirigée par tel ou tel chef ne produira pas le même effet.
Je n'ai pas apprécié la critique acerbe contre Karajan : un clown auquel les dieux n'avaient accordé d'autre don que celui de la fascination de la vanité. Il suffit d'écouter une symphonie de Beethoven dirigée par Karajan puis par un autre chef pour apprécier la puissance dégagée par Karajan.
6 commentaires:
Merci d'avoir persévéré...
Merci aussi sur ton éclairage de mélomane
Je n'ai pas tes connaissances musicales mais je n'ai moi non plus pas aimé du tout ce roman!
Merci pour le lien. Je pense avoir apprécié en partie parce que j'aime beaucoup le monde de la musique et du chant... J'étais fascinée par certains passages à ce sujet !
Pour moi, la grosse pique envers Karajan est faite pour marquer l'orgueil démesuré d'Atlan-Ferrara... Cela fait partie du jeu de Fuentes : si Karajan est cité, c'est parce qu'il est le meilleur chef d'orchestre. Gabriel le dénigre pour montrer qu'il est encore meilleur que lui (c'est le Faust...).
Que penses-tu de la comparaison entre "chef d'orchestre" et "dictateur" ?
Mes connaissances musicales classiques sont malheureusement bien limitées et j'apprécie ton avis éclairé sur la question.
Je ne l'ai pas encore lu mais les avis sont définitivement du style "je n'ai pas tout saisi" pour la plupart... Je le lirai peut-être, ne serait-ce que pour Faust...
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