Seul dans Berlin

Titre original : Jeder stirbt für sich allein

Auteur : Hans FALLADA (1893-1947)

Parution : 1946

Appréciation : ****

Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur, vu à travers le quotidien des habitants d'un immeuble modeste de la rue Jablonski où persécuteurs et persécutés cohabitent.

J'ai découvert cet auteur avec Quoi de neuf, petit homme ? où est dépeint le quotidien d'un couple démuni dans l'Allemagne de l'entre deux guerres. De par la situation de pauvreté extrême que rencontre le couple, l'auteur faisait comprendre que le nazisme avait pu donner de l'espoir à certains allemands. Dans Seul à Berlin, l'auteur décrit ce que le nazisme a apporté au peuple allemand : la peur au quotidien d'être dénoncé, d'être amené à la Gestapo, que seuls les adhérents au parti nazi avaient des privilèges, que certains dirigeants nazis n'étaient intéressés que par l'argent... Dans Quoi de neuf, petit homme ? le nazisme représentait un espoir, dans Seul à Berlin, il est une désillusion.

J'ai aimé ce roman car il évoque un aspect peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, à savoir la souffrance du peuple allemand et que la résistance allemande a existé. J'ai aussi apprécié la palette variée des personnages qui enrichit l'histoire. Ce roman est prenant , les scènes d'interrogatoire par exemple prennent aux tripes.

Même si j'ai refermé ce roman avec un certain malaise (les scènes décrites ont pu être proches de la réalité), je le conseille vivement.